La vie d’un syndic de copropriété est rarement un long fleuve tranquille. Notamment quand certains copropriétaires ne règlent pas leurs charges obligatoires. Ce fléau peut retarder des travaux importants ou tout du moins gêner le bon fonctionnement d’un immeuble.
Même si certaines causes de ces défauts de paiement sont imprévisibles (chômage soudain, divorce coûteux, maladie…), d’autres sont tout à fait gérables en amont. À commencer par une meilleure communication sur l’évaluation précise des futures charges liées à l’acquisition d’un bien dans une copropriété. Beaucoup de néo-propriétaires tombent en effet des nues lorsqu’ils réalisent au bout d’un an ou deux que les charges fixes correspondant à leurs tantièmes sont plus élevées qu’ils ne l’avaient estimé ou que des travaux importants sur les parties communes sont demandés et votés par la majorité des propriétaires.
Parmi les autres causes, on trouve la négligence des propriétaires qui possèdent de nombreux biens et ont du mal à (ou ne se donnent pas la peine de) bien gérer l’ensemble de leur patrimoine immobilier.
Des charges qui ont considérablement augmenté
D’après une récente étude de l’ADIL Paris, la majorité des défauts de paiement s’élève à plus de 10.000 euros. 63 % des contentieux des copropriétés sont liés à des impayés de charges. Même si elle concerne uniquement les copropriétés parisiennes, cette étude fait écho à des problèmes que l’on retrouve au niveau national. Ainsi en dix ans, le montant moyen des charges de copropriété en France a augmenté de 35%, ce qui est énorme et constitue une source de conflits importante en raison de l’accumulation d’arriérés chez les propriétaires défaillants.
A défaut de pouvoir sélectionner les copropriétaires en amont comme on peut le faire par exemple dans le secteur bancaire avant d’octroyer un prêt, les syndics peuvent bien entendu s’attacher les services d’entreprises spécialisées dans la gestion des données personnelles et du recouvrement pour régler ce type de situations et de conflits. Il est possible d’obtenir des informations sur la solvabilité des débiteurs sous la forme de rapports complets respectant les lois et la déontologie et permettant de mettre en place divers recours juridiques, et éventuellement et si nécessaire, de les localiser lorsque le contact est rompu.